GIRAKAZOZA a.s.b.l
Colline Muhaganya-Mbogora
Commune Nyabihanga
Province Mwaro
GITEGA
ELEVAGE DE VACHES DE RACE LOCALE
Pourquoi la vache de race locale(inka ndundi)?
Le choix de la race locale est motivée par des raisons suivantes :
- La vache de race locale est trouvable facilement dans certaines régions du Burundi, sur le marché local,
- Le prix de la vache de race locale est abordable,
- Compte tenue de la pauvreté dans les ménages, il est impossible de nourrir la vache de race améliorée étant donné que les gens n’ont pas à manger pour eux-mêmes. Dans beaucoup de familles c’est la faim.
- La vache de race locale est adaptée et est rustique.
L’élevage de la vache de race locale est une étape pour arriver à un élevage de vache de race améliorée plus tard.
PRESENTATION DE LA ZONE D’INTERVENTION DU PROJET
La colline de Mbogora est située dans la région naturelle de Kirimiro dans la province de Mwaro en commune Nyabihanga au Burundi.
Mbogora compte 4 sous collines : Nyamavomo, Ruyaga, Mbogora et Kivoga.
La population globale du village est de : 1683 habitants répartis en 308 ménages selon le recensement effectué par Girakazoza asbl en 2008.
Sur les 308 ménages seuls 131 ont au moins une vache. Les 177 ménages restant soit 58% n’ont pas de gros bétail ce qui met en danger leur sécurité alimentaire.
Les problèmes des ménages sont : Manque de nourriture, manque d’habits, manque d’argent pour payer les soins de santé, manque de moyens pour envoyer les enfants à l’école surtout secondaire.
La pauvreté grandissante, changement du climat, l’exode rural, le désœuvrement…
CONTEXTE ET JUSTIFICATION DE L’INTERVENTION
Auparavant, le projet de la Société de Recherche et Développement Kirimiro(SRD) avait contribué beaucoup à l’amélioration de l’élevage. Mais après la guerre de 1993, tous le secteur agropastoral a été fortement touché. Toutes les vaches ont été pillées ou abattues. Le gros bétail est quasi inexistant. Actuellement la production agricole a chuté énormément par manque du fumier des animaux.
Les engrais sont très chers de façon que la majorité de la population n’est pas à mesure de s’en procurer ; par conséquent, il n’y a pas moyen d’avoir suffisamment de récolte d’où la famine à répétition.
La société britannique MAPLECROFT classe le Burundi selon l’indice 2010 du risqué d’insécurité alimentaire parmi les 10 premiers pays concernés. Par ailleurs les engrais chimiques détruisent l’écosystème et brûlent les terres.
Le peuple du village de Mbogora, en pleine campagne, vit seulement d’une agriculture de subsistance et la pauvreté y est prononcée. Sans le bétail et principalement la vache, la terre ne donne plus rien. La malnutrition est très fréquente dans cette région. Les produits laitiers indispensables pour la bonne santé surtout aux enfants n’existent pas.
Apres avoir consulté la population dans le cadre de l’association GIRAKAZOZA asbl sur leurs besoins et leurs projets préférentiels dans l’immédiat pour s`en sortir. Les gens ont proposé le soutien dans le secteur agropastoral où l’élevage vient pour préparer un terrain à une agriculture meilleure dans le futur.
Si le projet est financé , nous souhaitons commencé par la sensibilisation à la protection des animaux et l`environnement, cultiver des herbes et plantes fourragères et construire des étables . Nous comptons aussi organiser des séminaires sur la gestion du projet.
REALISATIONS DE 'GIRAKAZOZA' asbl
'GIRAKAZOZA' asbl a été agrée par le ministère de intérieur du Burundi le 24/02/2009. L’association a déjà fait preuve d’efficacité depuis 2003 l’année de sa naissance, par sa vision d’un développement durable. Elle compte actuellement plus de 700 membres. La majorité sont des femmes rurales. Elle compte en son sein des universitaires qui veulent mettre à profit leur savoir au développement de leurs villages d’origine. L’association est unique en ce sens où les paysans et les universitaires travaillent ensemble.
L’association a déjà réalisé beaucoup de projets :
- Les femmes ont pu obtenir des chèvres, des semences et des outils de travail dans les champs
ainsi que les pagnes.
- Le Lycée de Mbogora a bénéficié des ouvrages scolaires,
- Des vélos pour profs du Lycée de Mbogora,
- Certaines écoles du centre du Burundi ont reçu des ordinateurs,
- L’adduction d’eau sur la sous-colline de Kivoga,
- L’adduction d’eau en cours sur la sous-colline de Ruyaga
Toutefois les besoins restent énormes dans un pays qui vient de sortir de la guerre.
L’association rassemble les personnes de toutes les ethnies. Elle joue un rôle capital dans le rapprochement des gens les uns des autres.
Parmi les membres fondateurs certains ont déjà œuvré avec succès dans les secteurs importants comme l`éducation, micro - finance, animation social, l’associatif….
L’association est née d’un constat de la réalité au quotidien : la famine , la destruction de l’ environnement, le taux de mortalité infantile élevé dû à la malnutrition et les maladies qui en découlent, le chômage…
Avec votre appui, nous espérons aider le peuple a créer de l`emploi dans les domaines agropastoral, à améliorer la vie de la population et réconcilier les gens les uns avec les autres.
ETUDE DE LA PERENNITE
Nous allons acheter des vaches adultes et espérons voir la vache mettre bas un petit dans 1 an 1/2. La vache est confiée à un ménage qui n’a pas de vache jusqu’à présent qui a suffisamment d’herbes et des plantes fourragères mais aussi qui a une étable convenable.
Le premier petit ainsi que la vache mère 'capital de base' sont la propriété de l’association.
Le premier petit reste là où il est né jusqu’au sevrage.
Si le premier petit est une femelle il est confié à une autre personne dans un système de parrainage. Le ménage qui accepte de garder le veau géniteur sera le premier à bénéficier du premier veau.
Si c’est un mâle il grandit là où il est né et sera vendu. L’argent servira soit à l’achat de vaches de race améliorée.
La vache mère 'capital de base' après avoir donné naissance à un deuxième petit : qui devient la propriété privée du ménage bénéficiaire, reste au ménage afin d’être engraissée pour l’abattage au village ainsi la population améliore son alimentation en viande.
L’argent servira à l’achat des vaches de race améliorée.
Les vaches de race seront aussi données à la population selon le même système pour les vaches de race locale.
Le ménage bénéficiaire ne peut pas liquider tout le bétail. Chaque ménage doit avoir au moins deux vaches en permanence.
Avec ce système de parrainage, le projet est éternel.
Nous comptons dans l’avenir faire le fromage.
Je termine en remerciant vivement 'Vleugels van Hoop' vzw pour tout ce qu’elle en train de réaliser au Burundi et ailleurs.
Pour 'Girakazoza' asbl,
Ferdinand KAJUJU
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Suivi du projet
Première réunion : MODALITE DE RECEPTION DES VACHES
En date du 21/11/2010, dans la salle des réunions de la Paroisse Mbogora s’est tenue une réunion des membres (futurs bénéficiaires des vaches) de Girakazoza asbl dont l’objet était d’échanger sur la modalité de réception des vaches. Après consultation des membres bénéficiaires, après avoir regroupé les suggestions des uns et des autres, les membres de Girakazoza asbl se sont convenus sur les points essentiels suivants pour biens mener le projet d’élevage des vaches locales (Inka ndundi) à Mbogora :
Photos des participants à la réunion.
M. HAZIMANA Ezéchiel et Mme Lipélate président et vice présidente de Girakazoza asbl à la tête de la réunion.
1. Les personnes prioritaires
Sont d’abord prioritaires les membres de GIRAKAZOZA ASBL qui s’acquittent bien des devoirs de l’association tout en mettant en avant la réalisation des objectifs que l’association s’est fixés.
D’autres membres peuvent aussi recevoir les vaches au cas où le Conseil d’administration de GIRAKAZOZA ASBL se prononce positif sur leur candidature.
2. Nombre des bénéficiaires par vache
La vache mère sera la propriété de l’association. Cette vache mère sera attribuée à trois membres de Girakazoza asbl qui auront successivement le 1er petit, le 2éme et le 3éme. Le premier bénéficiaire se charge de l’alimentation et de l’entretien de la vache mère jusqu’à ce qu’elle met bas le premier petit. Ce veau sera allaité pendant 3 mois et après cette période ce veau est désormais la propriété de ce premier bénéficiaire, la vache mère revient à la deuxième personne qui attend son deuxième veau. Après que la troisième personne ait bénéficié son propre veau, l’association récupère la vache mère pour statuer si elle peut être attribuée à la 4éme personne ou que l’association la vend pour en acheter une autre après avoir majoré la somme reçue. La durée pour que les trois premiers bénéficiaires aient chacune un veau est de 5ans.
3. Participation des bénéficiaires
Chaque bénéficiaire participe à la hauteur de 5% soit 20 000 FBU qu’il va payer en quatre trimestres soit 5000 FBU/ trimestre du coût d’achat d’une seule vache soit 400 000FBU.
La somme collectée sera mise dans la caisse de l’association pour la gestion dudit projet.
4. Les préalables avant de recevoir la vache mère.
Le ménage futur bénéficiaire de la vache mère aura déjà une étable bien construite et bien aménagée à l’extérieur de sa maison d’habitation mais dans sa concession, un verger des tripsacum ou de plantes fourragères pour l’alimentation du troupeau. Tout membre bénéficiaire signe un acte d’engagement écrit en langue nationale que Girakazoza asbl a déjà conçu dans le but de bien sécuriser le bétail reçu du côté de l’alimentation, de l’entretien, contre un vol éventuel et autres formes de suivi quotidien de la vache que Girakazoza asbl leur prête.
5. Les soins de santé
Les soins de santé de la vache-mère sont assurés par Vleugels pendant un an et éventuellement pendant la 2ème année et le reste sera à la charge de Girakazoza asb. Au cas où les veaux seront déjà propriété des membres bénéficiaires, ces derniers prendront eux-mêmes en charge les soins de santé.
6. Le suivi
Un comité de suivi pour l’évaluation de ce projet sera mise en place pour statuer sur l’état de santé physique des vaches. Si le comité trouve que les bénéficiaires ne se chargent pas mieux du troupeau reçu, le comité donne rapport à l’association qui prend décision de retirer la vache et de la confier à un autre couple de membres bénéficiaires.
7. L’acte d’engagement
La personne bénéficiaire de la vache mère signe un acte d’engagement qui comprend plusieurs articles en langue nationale (le KIRUNDI) que tout bénéficiaire est prêt à respecter.
Un avaliseur sera exigé.
Explication : hypothéquer la terre n’est pas acceptable parce que c’est la seule richesse que les paysans ont. On ne peut plus chipoter avec la terre.
8. Les taureaux
Les membres bénéficiaires des deux taureaux n’auront pas de veau comme petit né mais ils vont bénéficier des frais d’accouplement que chaque personne bénéficiaire va payer lorsque la vache se trouve dans cette période d’accouplement . Ces frais sont connus par les éleveurs et sont pour le moment de 10 000FBU pour une vache accouplée. Avec cet argent la personne achetera une femelle
9 .Période d’achat des vaches
Nous allons acheter les vaches jeunes adultes dans les marchés locaux et surtout les vaches de la région des Mugamba qui s’adaptent mieux chez nous dans la région de Kirimiro à partir de janvier 2011.
Le nombre total des bénéficiaires sont au nombre de 87 personnes, nous allons d’abord servir les 20 premières pour la première phase et les 20 autres à la 2ème phase et ainsi de suite jusqu’à ce tout le monde aura un veau dans ce ménage.
Pour Girakazoza asbl - MANIRAKIZA Désiré, le chargé des projets
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Janvier 2011
Rapport de la première phase d’achat de vaches
C’était lundi le 10 janvier 2011 où un groupe de cinq personnes dont deux membres de Girakazoza asbl avec un groupe élu grâce à son expérience d’achat de vaches s’est rendu à Kiganda dans la Province de Muramvya en Commune Rutegama pour une seule mission : d’acheter les vaches pour les femmes membres de Girakazoza asbl.
Nous sommes arrivés à 9h 45min après une marche à pieds de 4h depuis 5h du matin. Le marché de bétail dit Kwibuye a été ouvert à 11h du matin et nous avons pu acheter 15 vaches ce jour.
Voici les photos de quelques vaches locales (Inka ndundi) achetées sur ce marché :
Vaches locales (Inka ndundi) regroupées et gardées par un berger en attendant l’achat des autres, elles sont attachées par des cordes.
Nous sommes arrivés à Mbogora à 20h30 min du soir fatigués, les vaches aussi parce qu’elles ont dû faire ce trajet à pieds.
Avant que les bénéficiaires reçoivent les vaches le président de Girakazoza asbl Hkizimana Ezéchiel leur rappelle les modalités de recevoir, d’entretenir et de prise en charge des vaches nouvellement acquises :
Ces femmes signent un contrat avant d’amener le bétail à la maison.
Les autres photos ainsi que le rapport financier et des photos de la deuxième phase sont pour la fois prochaine.
Nous comptons acheter le reste au courant de la semaine prochaine.
Pour Girakazoza asbl Manirakiza Désiré.
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Mail 23 mars 2012
Bonjour à tous,
Voici un petit rapport d’élevage de vaches à Mbogora. Quel bonheur !!!
Je vous invite à partager ce bonheur et cette joie avec nous.
L'honneur est à vous parce que vous êtes les promoteurs de cette aile d'espoir qu'est l'élevage dans la région de Mbogora au Burundi.Quand vous vous êtes rendus à Mbogora au mois de décembre 2011, vous avez sans vdoute lis sur les visages des personnes bénéficiaires de vaches cette immense joie.
Girakazoza asbl section Mbogora dispose maintenant de 23 vachesadultes (22 données pas Vleugels van Hoop, 1 reçue pas une autre association) et 6 petits. En effet il y a eu 6 naissances
(4 femelles et 2 mâles), 6 vaches sont en entente de petits.
Merci beaucoup à Vleugels van Hoop pour le bonheur et la joie donnés à la population de Mbogora.
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Juin 2013.
Etat général:
Le projet d’élevage de vaches de race locale est une fierté pour les membres bénéficiaires du bétail. Nous pouvons parler de réussite vraiment. Le fumier organique provenant des étables assure la fertilité des champs. On traie la vache 2 fois par jour : le lait du soir est réservé à la consommation du ménage et celui du matin est vendu pour couvrir les besoins alimentaires et sanitaires de la vache reçue.
Progrès depuis le dernier rapport:
Dans le rapport précédent, le nombre de gros bétail était de 22 au début du projet en 2010 pour arriver à 34 vaches en fin 2012. Pour le moment en fin juin 2013, le nombre de vaches total arrive à 46. Les familles au nombre de 12 ont déjà bénéficié leurs veaux propres et 12 autres membres accèdent à la vache mère, 6 sont en gestation et 7 attendent d’être accouplées tandis que 8 sont allaitantes.
Etat financier:
Les frais de participation de 20 000 Fbu par les membres bénéficiaires contribuent à assurer la couverture sanitaire des vaches-mères (capital de base) qui sont la propriété propre de Girakazoza asbl. S’il y a une vente éventuelle d’une vache, on la remplace directement.
Problèmes/points de soucis:
Problèmes rencontrés :
- Les bénéficiaires des veaux comptent toujours sur Girakazoza concernant les soins de leurs veaux,
- Des pâturages rares pendant la saison sèche.
Points de souci :
- Augmenter le nombre des bénéficiaires de vaches dans le souci d’augmenter la production agro-pastorale et améliorer l’alimentation équilibrée.
- Passer de l’élevage de vache de race locale pour un élevage de race améliorée en vue d’augmenter la production laitière par bétail.
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Photos
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